Prière pour un temps de confinement
Seigneur Jésus Christ, je
viens vers Toi, les mains ouvertes.
J’ai bien pris soin de les
laver à l’eau savonnée pour qu’aucun virus n’y vienne s’installer.
Rien, dans ces mains, sinon
l’attente de ces jours parfois un peu lourds, parfois traversés d’espérance.
Que ces mains, Seigneur,
puissent un jour à nouveau porter les signes de Ton amour aux autres. Je Te le
demande à Toi qui a su toucher notre humanité et T’es laissé toucher par elle.
Quand je vois Tes propres
mains percées, marquées pour toujours par le don de Ta vie, quand je vois
comment auparavant elles avaient osé toucher la mort, le cercueil du fils de la
veuve de Naïm ou la fille endormie du chef de la synagogue, je vois cette
espérance qui me manquait grandir en moi.
Merci, Seigneur.
Seigneur Jésus Christ, je
viens vers Toi en ayant pris distance avec tous mes frères et sœurs.
Au moins un mètre, nous est-il
recommandé.
Il T’est arrivé à toi aussi de
prendre distance, en demandant par exemple à Pierre de Te prendre dans sa
barque pour pouvoir parler à la foule sur la rive. En allant prier seul au soir
de Ton arrestation au Jardin des Oliviers. En demandant à Marie-Madeleine de ne
pas te toucher au jardin de Pâques.
Cette distance là nous
enseigne à mettre de la délicatesse, du doigté, du tact devant les réalités
importantes de la vie, quand elles nous dépassent.
Aujourd’hui où nous devons
prendre distance, Seigneur, continue de nous apprendre demain la bonne mesure
dans nos relations avec les autres. Merci, Seigneur.
Seigneur Jésus Christ, Tu nous
as dit : « Ce qui sort de
l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » Nous nous en rendons bien
compte en ces jours où nous sommes priés d’éternuer sur nous-mêmes. Nous ne
voulons pas porter tort à notre prochain et nous ne voulons pas qu’il nous
porte tort.
Etrange moment où nous
sommes : suis-je contaminé ? suis-je contaminant ? Je ne sais.
Mais, Seigneur, tu nous
montres ainsi combien nous restons fragiles et faibles, porteurs potentiels du
pire comme du meilleur, et que nous devons donc veiller à ce qui nous habite.
Toi, Seigneur, sors-nous de la
désespérance sur nous-mêmes. Toi qui as su et sais encore nous révéler le
meilleur de notre humanité, purifie-nous encore. Merci, Seigneur.
Seigneur Jésus-Christ, voici
que nous recevons de multiples manières la consigne de rester chez nous. Nous
sommes sûrs que cela te fait sourire, car tu nous as recommandés de le faire
parfois, peut-être pas aussi longtemps que ce qui nous attend. Encore que
quarante jours et quarante nuits au désert, c’est pas mal. Mais cette
recommandation que nous avons réentendue au début de notre carême :
« Pour toi, quand tu veux prier,
entre ta chambre la plus retirée… » sonne étrangement : nous
sommes retirés chez nous, peut-être sans avoir cherché à prier, peut-être en
ayant pris soin de nous fuir nous-mêmes.
Mais voilà, nous sommes devant
Toi et Ton Esprit nous donne de Te prier.
Merci, Seigneur.
P. Pierre Lathuilière, 31 mars 2020
Merci Pierre !
RépondreSupprimerMerci Pierre
RépondreSupprimerJoséphine
En cette semaine de Pâques si singulière qui nous fait cheminer différemment, quel plaisir de vous retrouver avec cette prière...
RépondreSupprimerAlleluia Pierre!
Merci pour cette prière pleine d'humour.
RépondreSupprimerBonnes Fêtes de Pâques (malgré les circonstances)
RépondreSupprimerJoséphine, Philippe et Vincent Genthialon