Ce blog est né avec le premier confinement demandé dans la lutte contre le virus Covid-19. Il avait pour but d'apporter un soutien à distance, de garder des liens et de s'offrir des pistes dans notre chemin de foi et de prière. Il perdure aujourd'hui avec l'objectif de nourrir les uns et les autres avec des propositions et des réflexions sur notre foi chrétienne.
mardi 31 mars 2020
Bruno CHARVET : Et après ?
Et après ?
écrit par Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux
Et
tout s’est arrêté…
Ce
monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions
tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt
d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause
d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit
virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus
bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se passer après ? Lorsque le
monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été
vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?
Après ? Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long
confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de
travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s'arrêter ; un long
jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent. Et nous
appellerons cela le dimanche.
Après ? Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins 3
soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des
autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou
aux cousins qui sont loin. Et nous appellerons cela la famille.
Après ? Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout
acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et
convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend
son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais
tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être
est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour.
Et nous appellerons cela la sagesse.
Après ? Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel
médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à
8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai
bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons
redécouvert le sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun. Nous
applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au
service de leur prochain. Et nous appellerons cela la gratitude.
Après ? Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente
devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui
comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps
ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer
et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un
don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la
patience.
Après ? Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp
créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners
partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où
amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la fraternité.
Après ? Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans
esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette
poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après,
nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être
sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela la
justice.
Après ? Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous
sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu
ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine.
Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si
nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le
meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous appellerons cela
l’humanité.
Après ? Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses
chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet
après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la
fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte
que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de
l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre
nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la
mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons Dieu.
Après ? Après ce sera différent d'avant mais pour vivre cet après, il
nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui
se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il
n'y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas
de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé
la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous
qui s'accomplit au cœur de l'épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes,
pour dire cela, il n'existe pas de mot.
Florence de Soras : En communion de prière avec la Fondation OCH
Par la prière, restons unis en ces temps d'épreuve
Très chers
amis,
Au cœur de cette crise liée au Coronavirus, toute l'équipe de la Fondation OCH et moi-même souhaitons vous assurer de notre plus sincère soutien.
Si la
Fondation OCH a dû fermer ses portes, notre service Écoute
& conseil est joignable par courriel à contact@och.fr et
par téléphone au 07 62 98 90 44.
Toute l'équipe est plus que jamais mobilisée pour répondre aux nombreux appels des personnes handicapées et de leurs proches, qui ressentent l'isolement de façon plus douloureuse encore.
Toute l'équipe est plus que jamais mobilisée pour répondre aux nombreux appels des personnes handicapées et de leurs proches, qui ressentent l'isolement de façon plus douloureuse encore.
En ces temps
difficiles, notre besoin de nous rapprocher les uns des autres n'a jamais été
aussi fort.
Aussi, pour rester en communion avec les plus fragiles d'entre nous, je vous invite à nous rassembler dans cette Prière de soutien, inspirée par les récents mots du pape François.
Prière de soutien
Seigneur, en communion avec toute l'Église et le pape François,
nous nous tournons vers toi :
nous nous tournons vers toi :
Aide-nous à faire que cette période de trouble et de confinement nous permette de redécouvrir la beauté des petites choses, des petites attentions envers nos proches, nos parents, nos amis, nos voisins.
Avec l'aide de ton Esprit, aide-nous à comprendre que dans ces petites choses, il y a notre trésor.
Aide-nous à renouveler les gestes de tendresse, d'affection et de compassion, pour rejoindre celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Nous te confions particulièrement les personnes malades et handicapées, et toutes celles pour qui cette période est source d'angoisse et de grande solitude.
Nous te confions également tous ceux qui ont perdu un être cher, ainsi que toutes les personnes qui prennent soin des malades, au risque parfois de leur propre vie.
Nous te confions enfin toutes celles et ceux qui travaillent aujourd'hui pour que nous puissions continuer à vivre au quotidien. Merci pour ces talents déployés, et ces élans de générosité à travers le monde.
Bénis sois-tu Seigneur, pour cette vie que tu nous donnes de vivre en lien les uns avec les autres.
Avec l'aide de la Vierge Marie, aide-nous à ne pas te perdre de vue et à
cheminer ensemble vers la lumière de Pâques
N'hésitez pas à la partager avec vos proches, pour que tous ensemble, nous puissions continuer de cultiver l'Espérance.
Prenez soin de vous et de tous vos proches.
À très bientôt,
Philippe de
Lachapelle
Directeur de
la Fondation OCH (Office Chrétien des personnes Handicapées)
Marie-Claude AGAM : entraide
Franch’Com, en partenariat avec la ville
de Francheville, met en place un système de livraison à domicile avec les
forains et les commerçants de Francheville, les associations...
La commune de Francheville et certaines
personnes bénévoles soutiennent cette démarche en mettant tous les moyens de
communication à disposition pour relayer les informations.
Le comité des anciens de Francheville est également à votre disposition pour effectuer des
courses ou tout autre besoin à domicile pour les plus fragiles d’entre nous
(personnes âgées et très isolées).
Vous pouvez joindre :
-Monsieur Chevalier au 06 03 58 64 09
Il est absolument impératif de mettre en
place des pratiques irréprochables en matière d’hygiène : une charte très précise pour intégrer ce
dispositif sera publiée sur le site et le Facebook de Franch’Com, la ville, et
certains Franchevillois qui ont constitué un blog d’entraide aussi :
-Rappel des gestes barrières
-Modalités de livraison : à la porte,
par chèque ou liquide à disposer dans une enveloppe
-Horaires de livraison à domicile
uniquement (aucun point de rencontre commun)
-Modalités de communication pour la
commande et le paiement par téléphone…
Nous vous proposons de transmettre à
votre fichier clients, à vos voisins, à vos amis, au plus de personnes possible
la liste des personnes à contacter qui participe au dispositif de livraison à
domicile sur la commune, ainsi que les commerces qui font offre
d'approvisionnement mais qui ne livrent pas à domicile:
CHATER :
Pharmacie Berthelot (lieu
d’approvisionnement)
place du chater
04 78 59 35 30
Pharmacie de l'avenue (lieu
d’approvisionnement)
29
avenue du chater
04 78 34
29 31
Boulangerie Moncel (lieu
d’approvisionnement)
Place du
chater
04 78 59
31 18
7h 19h
selon stock
Pâtisserie salut (livraison)
44
grande rue
04 78 59
44 75
Boulangerie Ribeirou (lieu
d’approvisionnement)
10
avenue du chater
04 72 20
01 24
Boulangerie Valentin (lieu
d’approvisionnement)
33 bis
avenue du chater
04 78 59
91 65
Supérette Franprix (lieu
d’approvisionnement)
5 place
du chater
8h 22h
Tabac presse le Rialto (lieu
d’approvisionnement)
35
grande rue
04 78 57
19 50
8h 12h
fermé le lundi
Pour le marché du mardi
Corinne Meunier (livraison)
Charcuterie
06 63 38
32 72
Livraison
à domicile
Fromagerie Jouvray (livraison)
06 11 66
73 22
Livraison
à domicile
BOURG :
Pour le marché du mercredi :
M. et Mme Bonnet : (livraison sur Bel et
le bourg uniquement)
Producteurs Légumes
06 35 33 08 81
Madame Vialon Nadine : (livraison)
Producteurs
Crèmerie
06 15 63
39 80
M. et Mme Jasserand Adrien : (livraison)
Fruits et légumes Négociant
06 28 94 96 00
M. Christian Evrard (livraison)
chicken Kriss
06 85 26 80 31
Les commerçants :
Pharmacie du bourg : 04 78 34 10
38 (lieu d’approvisionnement)
Bar Tabac presse le st trop (pas
de tel) (lieu d’approvisionnement)
Boucherie Janot : 04 78 59 10 03 (lieu
d’approvisionnement)
Boulangerie o délices gourmands : 04 78
85 73 63 (lieu d’approvisionnement)
Boulangerie des délices : 09 86 18 01 45
(lieu d’approvisionnement)
Vival : 09 66 98 91 69 (lieu
d’approvisionnement)
BEL AIR :
Boulangerie Casa Mila : 09 51 20
36 62 (lieu d’approvisionnement)
Pharmacie de la Table de Pierre :
04 72 38 05 38 (lieu d’approvisionnement)
Vival de la Table de Pierre : 09 67 15
17 02 (lieu d’approvisionnement)
Cette initiative est coordonnée par
l’association Franch’com en lien avec la commune et les bénévoles dont les
représentants par quartier à contacter sont :
Bel Air : Robin grillon 07 60 40 04 80
·
Chater : Aurore Calmé : 06 52 05 71
11
Bourg : Sandrine Vacher 07 60 36 34 04
Le service développement économique de
la commune de Francheville (developpementeconomique@mairie-francheville69.fr ou contact@mairie-francheville69.fr ) reste
aussi à votre disposition.
Nous vous rappelons que la fermeture des
marchés forains par mesure de sécurité est essentielle dans la lutte contre la
pandémie actuelle. La seule dérogation possible pour la tenue d’un marché
actuellement serait que celui-ci ne représente que l’unique commerce de
proximité et que sa fermeture mette en péril une filière locale
d’approvisionnement ». La responsabilité collective nous incombe à tous est de
tenir à l’abri chacun d’entre nous.
Pour le bon déroulement de cette
initiative collective, nous vous remercions de tenir informés les représentants
de quartiers et du nombre de livraisons par semaine, du bon déroulement de ces
dernières et éventuellement des difficultés rencontrées.
Nous restons à votre disposition si vous
avez d’autres besoins.
samedi 28 mars 2020
Commentaire de l'Évangile de ce 5e dimanche de Carême par le Père Constant
«Je suis la résurrection et la
vie. Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra»
Mes chers
frères et sœurs, encore ce dimanche, nous ne pouvons vivre et recevoir
l’Eucharistie. Nous savons que depuis quelques mois, notre monde est secoué par
la pandémie de coronavirus, une maladie qui nous procure douleurs, souffrances,
angoisses, morts et épreuves de tous genres. Il est important d’être attentifs
aux cris de nos frères et sœurs. L’Évangile nous invite, en ce dimanche, à nous
laisser toucher par les cris du monde et à les présenter au Seigneur dans nos
prières. En ce cinquième dimanche de carême, nous méditons le récit de la
résurrection de Lazare, un ami de Jésus. L’évangéliste Jean qui nous raconte
cet événement, nous présente Jésus un homme sensible à l’extrême, un homme qui
pleure, un homme qui exprime toute sa douleur devant la mort d’un ami. Lazare
était bien mort. Il était au tombeau depuis quatre jours, il sentait. Jésus le
ramène à la vie. Mais cette vie ne sera que temporaire parce que Lazare mourra
de nouveau. Dès le début Jésus savait que cette mort de Lazare serait
l’occasion d’une grande révélation. Il le dit au début de l’Évangile. «Cette
maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par
elle le Fils de Dieu soit glorifié».
Quelle est
donc cette grande révélation que Jésus veut faire aux disciples, aux sœurs de
Lazare, aux proches qui assistent à cet événement et à nous aujourd’hui qui
méditons cette parole de Dieu ? Jésus nous révèle qu’il est la résurrection
et la vie. «Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra». En faisant sortir
Lazare vivant du tombeau, Jésus accomplit la prophétie d’Ézékiel que nous
lisons dans la première lecture de ce dimanche : «Vous saurez que je suis
le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ô mon
peuple! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez». Jésus réalise ce qui
est l’œuvre propre de Dieu : donner la vie à tous ceux qui croient en lui.
La résurrection de Lazare, nous dit l’évangéliste Jean, a permis à beaucoup de
juifs de croire en Jésus. Elle a permis aussi à Marthe la sœur de Lazare de
passer du savoir à la foi. Marthe savait seulement que son frère Lazare
ressuscitera à la résurrection au dernier jour. C’est pour cette raison que
Jésus invite Marthe à croire en lui. Jésus lui dit :«Moi, je suis la
résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra».
Mes frères et
sœurs, la résurrection de Lazare nous invite nous aussi à renouveler notre foi.
Quel est l’objet de cette foi ? Jésus dans cet Évangile nous donne une
lumière, sur notre vie, sur notre mort et sur notre foi chrétienne. Tout
d’abord Jésus nous dit qu’il ne vient pas supprimer la mort. C’est peut-être
pour cela que Jésus a attendu que Lazare meurt avant de se rendre à Béthanie.
Puis, Jésus nous dit que nous aurons tous à passer par la mort. Et à la fin
Jésus nous dit qu’il a le pouvoir de nous sauver de cette mort par laquelle il
nous faut passer, et cela en nous ressuscitant. «Celui qui croit en moi, même
s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais». En un
mot Jésus nous dit que nous tous en tant qu’humains, y compris Jésus, nous
devons passer par la mort, mais grâce à Jésus, nous ne serons pas abandonnés à
tout jamais dans la mort, nous ressusciterons. «Crois-tu cela ?» dit Jésus
à Marthe. Voilà l’objet de notre foi. Frères et sœurs, la question de Jésus à
Marthe s’adresse aujourd’hui à chacun d’entre nous. Croyons-nous que Jésus est
la résurrection et qu’à notre mort nous vivrons avec lui ?
Notre foi est
avant tout une foi en la résurrection de Jésus, une résurrection à laquelle
nous sommes appelés nous aussi à participer. Saint Paul, dans sa lettre aux
Romains nous dit : «Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre
les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les
morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en
vous». La promesse du Seigneur n’est pas de nous éviter la mort, mais c’est de
nous faire vivre par delà la mort, de la vie éternelle dont nous parle
l’Évangile. En ce jour, frères et sœurs, nous faisons nôtre la profession de
foi de Marthe : «Je crois, Seigneur, tu es le Fils de Dieu qui vient
sauver le monde». Amen.
Sr Odile : des nouvelles de la collecte pour le CCFD-TS
Bonjour,
Voici quelques nouvelles de notre délégation CCFD-TS :
- tout d'abord, en cette période sanitaire contraignante, nous souhaitons pour
les uns et autres de bien prendre soin de soi et de nos proches
- bien évidemment, plus aucune permanence n'est assurée cependant, la messagerie ainsi que les appels téléphoniques restent accessibles et toute réponse est donnée. La boîte aux lettres est relevée et le courrier ne sera traité que lors de la reprise d'activité.
Gardons confiance !
Voici quelques nouvelles de notre délégation CCFD-TS :
- tout d'abord, en cette période sanitaire contraignante, nous souhaitons pour
les uns et autres de bien prendre soin de soi et de nos proches
- bien évidemment, plus aucune permanence n'est assurée cependant, la messagerie ainsi que les appels téléphoniques restent accessibles et toute réponse est donnée. La boîte aux lettres est relevée et le courrier ne sera traité que lors de la reprise d'activité.
- la collecte du 5° dimanche de Carême est compromise : cependant
nous avons obtenu un encart publié dans le magazine Eglise à Lyon :
https://issuu.com/diocesedelyon/docs/eal28_avril2020_web
(si le lien ne fonctionne pas, copier et mettre dans le moteur de recherche)
(si le lien ne fonctionne pas, copier et mettre dans le moteur de recherche)
- Ce déficit de collecte nous oblige déjà à envisager comment se
mobiliser pour que le CCFD-TS puisse avoir les moyens pour venir en aide à nos
partenaires, eux-mêmes touchés par cette pandémie.
Gardons confiance !
La commission communication CCFD-Terre Solidaire
Délégation du Rhône
Monique Piraud : texte d une religieuse française qui vit en Italie
Bonne lecture. C'est très beau :
La Speranza ce sont ces post-it anonymes par centaines qui ont commencé à couvrir les devantures fermées des magasins, pour encourager tous ces petits commerçants au futur sombre, à Bergame d’abord, puis, comme une onde d’espérance – virale elle aussi – en Lombardie, avant de gagner toute l’Italie : « Tutto andrà bene ! » (et comment ne pas penser à ces paroles de Jésus à Julienne de Norwich « …ma tutto sarà bene e tutto finirà bene »* ?)
La Speranza c’est la vie qui est plus forte et le printemps qui oublie de porter le deuil et la peur, et avance inexorablement, faisant verdir les arbres et chanter les oiseaux.
La Speranza ce sont tous ces professeurs exemplaires qui doivent en quelques jours s’improviser créateurs et réinventer l’école, et se plient en huit pour affronter avec courage leurs cours à préparer, les leçons online et les corrections à distance, tout en préparant le déjeuner, avec deux ou trois enfants dans les pattes.
La Speranza, tous ces jeunes, qui après les premiers jours d’inconscience et d’insouciance, d’euphorie devant ces « vacances » inespérées, retrouvent le sens de la responsabilité, et dont on découvre qu’ils savent être graves et civiques quand il le faut, sans jamais perdre créativité et sens de l’humour : et voilà que chaque soir à 18h, il y aura un flashmob pour tous… un flashmob particulier. Chacun chez soi, depuis sa fenêtre… et la ville entendra résonner l’hymne italien, depuis tous les foyers, puis les autres soirs une chanson populaire, chantée à l’unisson. Parce que les moments graves unissent.
La Speranza, tous ces parents qui redoublent d’ingéniosité et de créativité pour inventer de nouveaux jeux à faire en famille, et ces initiatives de réserver des moments « mobile-free » pour tous, pour que les écrans ne volent pas aux foyers tout ce Kairos qui leur est offert.
La Speranza – après un premier temps d’explosion des instincts les plus primaires de survie (courses frénétiques au supermarché, ruée sur les masques et désinfectants, exode dans la nuit vers le sud…) – ce sont aussi les étudiants qui, au milieu de tout ça, ont gardé calme, responsabilité et civisme… qui ont eu le courage de rester à Milan, loin de leurs familles, pour protéger leurs régions plus vulnérables, la Calabre, la Sicile… mais surtout qui résistent encore à cet autre instinct primaire de condamner et de montrer du doigt pleins de rage ou d’envie, ceux qui n’ont pas eu la force de se voir un mois isolés, loin de leur famille, et qui ont fui.
La Speranza c’est ce policier qui, lors des contrôles des « auto-certificati » (permis de se déplacer), tombant sur celui d’une infirmière qui enchaîne les permanences et retourne au front, s’incline devant elle, ému : « Massimo rispetto ».
Et la Speranza bien sûr, elle est toute concentrée dans cette « camicia verde » des médecins et le dévouement de tout le personnel sanitaire, qui s’épuisent dans les hôpitaux débordés, et continuent le combat. Et tous de les considérer ces jours-ci comme les véritables « anges de la Patrie ».
Mais la Speranza c’est aussi une vie qui commence au milieu de la tourmente, ma petite sœur qui, en plein naufrage de la Bourse, met au monde un petit Noé à deux pays d’ici, tandis que tout le monde se replie dans son Arche, pour la « survie », non pas des espèces cette fois-ci, mais des plus vulnérables.
Et voilà la Speranza, par-dessus tout : ce sont ces pays riches et productifs, d’une Europe que l’on croyait si facilement disposée à se débarrasser de ses vieux, que l’on pensait cynique face à l’euthanasie des plus « précaires de la santé »… les voilà ces pays qui tout d’un coup défendent la vie, les plus fragiles, les moins productifs, les « encombrants » et lourds pour le système-roi, avec le fameux problème des retraites…
Et voilà notre économie à genoux. À genoux au chevet des plus vieux et des plus vulnérables.
Tout un pays qui s’arrête, pour eux…
Et en ce Carême particulier, un plan de route nouveau : traverser le désert, prier et redécouvrir la faim eucharistique. Vivre ce que vivent des milliers de chrétiens de par le monde. Retrouver l’émerveillement. Sortir de nos routines…
Et dans ce brouillard total, naviguer à vue, réapprendre la confiance, la vraie. S’abandonner à la Providence.
Et apprendre à s’arrêter aussi. Car il fallait un minuscule virus, invisible, dérisoire, et qui nous rit au nez, pour freiner notre course folle.
Et au bout, l’espérance de Pâques, la victoire de la vie à la fin de ce long carême, qui sera aussi explosion d’étreintes retrouvées, de gestes d’affection et d’une communion longtemps espérée, après un long jeûne.
Et l’on pourra dire avec saint François « Loué sois-Tu, ô Seigneur, pour fratello Coronavirus, qui nous a réappris l’humilité, la valeur de la vie et la communion ! ».
Courage, n’ayez pas peur : Moi, j’ai vaincu le monde ! (Jn 16, 33)
La Speranza
La Speranza en Italie ces jours-ci, c’est le ciel d’un bleu dépollué et provocant, c’est le soleil qui brille obstinément sur les rues désertes, et qui s’introduit en riant dans ces maisonnées qui apprennent à redevenir familles.
La Speranza en Italie ces jours-ci, c’est le ciel d’un bleu dépollué et provocant, c’est le soleil qui brille obstinément sur les rues désertes, et qui s’introduit en riant dans ces maisonnées qui apprennent à redevenir familles.
La Speranza ce sont ces post-it anonymes par centaines qui ont commencé à couvrir les devantures fermées des magasins, pour encourager tous ces petits commerçants au futur sombre, à Bergame d’abord, puis, comme une onde d’espérance – virale elle aussi – en Lombardie, avant de gagner toute l’Italie : « Tutto andrà bene ! » (et comment ne pas penser à ces paroles de Jésus à Julienne de Norwich « …ma tutto sarà bene e tutto finirà bene »* ?)
La Speranza c’est la vie qui est plus forte et le printemps qui oublie de porter le deuil et la peur, et avance inexorablement, faisant verdir les arbres et chanter les oiseaux.
La Speranza ce sont tous ces professeurs exemplaires qui doivent en quelques jours s’improviser créateurs et réinventer l’école, et se plient en huit pour affronter avec courage leurs cours à préparer, les leçons online et les corrections à distance, tout en préparant le déjeuner, avec deux ou trois enfants dans les pattes.
La Speranza, tous ces jeunes, qui après les premiers jours d’inconscience et d’insouciance, d’euphorie devant ces « vacances » inespérées, retrouvent le sens de la responsabilité, et dont on découvre qu’ils savent être graves et civiques quand il le faut, sans jamais perdre créativité et sens de l’humour : et voilà que chaque soir à 18h, il y aura un flashmob pour tous… un flashmob particulier. Chacun chez soi, depuis sa fenêtre… et la ville entendra résonner l’hymne italien, depuis tous les foyers, puis les autres soirs une chanson populaire, chantée à l’unisson. Parce que les moments graves unissent.
La Speranza, tous ces parents qui redoublent d’ingéniosité et de créativité pour inventer de nouveaux jeux à faire en famille, et ces initiatives de réserver des moments « mobile-free » pour tous, pour que les écrans ne volent pas aux foyers tout ce Kairos qui leur est offert.
La Speranza – après un premier temps d’explosion des instincts les plus primaires de survie (courses frénétiques au supermarché, ruée sur les masques et désinfectants, exode dans la nuit vers le sud…) – ce sont aussi les étudiants qui, au milieu de tout ça, ont gardé calme, responsabilité et civisme… qui ont eu le courage de rester à Milan, loin de leurs familles, pour protéger leurs régions plus vulnérables, la Calabre, la Sicile… mais surtout qui résistent encore à cet autre instinct primaire de condamner et de montrer du doigt pleins de rage ou d’envie, ceux qui n’ont pas eu la force de se voir un mois isolés, loin de leur famille, et qui ont fui.
La Speranza c’est ce policier qui, lors des contrôles des « auto-certificati » (permis de se déplacer), tombant sur celui d’une infirmière qui enchaîne les permanences et retourne au front, s’incline devant elle, ému : « Massimo rispetto ».
Et la Speranza bien sûr, elle est toute concentrée dans cette « camicia verde » des médecins et le dévouement de tout le personnel sanitaire, qui s’épuisent dans les hôpitaux débordés, et continuent le combat. Et tous de les considérer ces jours-ci comme les véritables « anges de la Patrie ».
Mais la Speranza c’est aussi une vie qui commence au milieu de la tourmente, ma petite sœur qui, en plein naufrage de la Bourse, met au monde un petit Noé à deux pays d’ici, tandis que tout le monde se replie dans son Arche, pour la « survie », non pas des espèces cette fois-ci, mais des plus vulnérables.
Et voilà la Speranza, par-dessus tout : ce sont ces pays riches et productifs, d’une Europe que l’on croyait si facilement disposée à se débarrasser de ses vieux, que l’on pensait cynique face à l’euthanasie des plus « précaires de la santé »… les voilà ces pays qui tout d’un coup défendent la vie, les plus fragiles, les moins productifs, les « encombrants » et lourds pour le système-roi, avec le fameux problème des retraites…
Et voilà notre économie à genoux. À genoux au chevet des plus vieux et des plus vulnérables.
Tout un pays qui s’arrête, pour eux…
Et en ce Carême particulier, un plan de route nouveau : traverser le désert, prier et redécouvrir la faim eucharistique. Vivre ce que vivent des milliers de chrétiens de par le monde. Retrouver l’émerveillement. Sortir de nos routines…
Et dans ce brouillard total, naviguer à vue, réapprendre la confiance, la vraie. S’abandonner à la Providence.
Et apprendre à s’arrêter aussi. Car il fallait un minuscule virus, invisible, dérisoire, et qui nous rit au nez, pour freiner notre course folle.
Et au bout, l’espérance de Pâques, la victoire de la vie à la fin de ce long carême, qui sera aussi explosion d’étreintes retrouvées, de gestes d’affection et d’une communion longtemps espérée, après un long jeûne.
Et l’on pourra dire avec saint François « Loué sois-Tu, ô Seigneur, pour fratello Coronavirus, qui nous a réappris l’humilité, la valeur de la vie et la communion ! ».
Courage, n’ayez pas peur : Moi, j’ai vaincu le monde ! (Jn 16, 33)
vendredi 27 mars 2020
Partage de la Parole
A l’écoute de la Parole
Le retour de Lazare à la vie
« En ce temps-là, il y avait
quelqu’un de malade… ». Ce commencement de l’Evangile résonne à nos
oreilles de confinés : aujourd’hui, ce n’est pas « quelqu’un » qui
est malade, ce sont des milliers… Et ceux qui, malheureusement, succombent
comme Lazare sont mis au tombeau, laissant familles et proches stupéfaits,
anéantis, éplorés.
Contre la mort, il n’y a plus rien
à faire. Plus précisément, rien que nous, humains, puissions faire. « Si
tu avais été là avant », dit Marthe, car « avant », tout est
encore possible ! Mais le point de non-retour est atteint, contre lequel notre
foi, comme celle de Marthe, vient se heurter. Oui, même nous, croyants, face à
la mort d’un être cher, pouvons connaître des heures d’incertitude et
d’angoisse. Comme Marthe, nous pouvons bien proclamer verbalement notre foi
chaque dimanche : « Je crois que tu es le Christ, le Fils de
Dieu », « J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à
venir », quand vient l’heure de la confrontation inévitable au mystère de
la mort, y a-t-il encore un chemin à faire ?
Oui, nous dit Jésus ce dimanche, un
chemin à faire dans la foi, et pas
seulement un chemin à faire vers la
foi, comme ce fut le cas pour la Samaritaine ou pour l’aveugle-né. A l’instar
de Marthe qui s’effraye de l’ordre d’enlever la pierre, nous ne sommes jamais
tout à fait croyants, pas complètement croyants. A l’instar de Marthe, il nous
faut croître encore, sauter dans l’inconnu, oser reconnaître en Jésus une dimension
de sa personne que peut-être nous n’avions pas encore saisie, un quelque chose
qui dépasse nos attentes les plus grandes, un quelque chose « infiniment
au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir », comme dit
Paul aux Ephésiens (3,20). Marthe pense en effet à l’avenir : « Je
sais que mon frère ressuscitera à la résurrection, au dernier jour ». Mais
Jésus la tourne vers le présent, vers lui-même et son identité : « Je suis la résurrection et la
vie ». La vie est déjà là, en lui Jésus. La résurrection est déjà là, en
lui Jésus.
Bien-sûr Lazare va mourir à
nouveau, il n’est que momentanément rendu à sa vie antérieure, mais le signe
est donné d’une autre vie, une vie durable celle-là, qui nous attend par-delà
la mort. Ce n’est qu’un signe de ce que Dieu peut faire. Il peut ne rien y
avoir. Il y aura quelque chose. Et les cloches de Pâques l’annonceront bientôt
à toute volée !
Chantal
jeudi 26 mars 2020
Mgr Dubost : Quêtes paroissiales en messes dominicales en temps de confinement
Samedi 21 mars 2020
Chère Madame, cher Monsieur,
Ce message vous trouvera confiné dans votre logement en raison de la pandémie COVID-19.
Nous voulons vous assurer que, bien qu’éloignés physiquement de la vie de votre paroisse, celle-ci reste, plus que jamais, une communauté vivante et priante. (…)
Nous savons combien cette période est difficile à vivre pour vous, quelle
que soit votre situation de santé, de famille, de travail. Elle l’est tout
autant pour le ou les prêtres de votre paroisse dont la vocation est d’être à
votre service.
Aussi , je me permets de vous inviter à les soutenir moralement , en prenant de leurs nouvelles, mais aussi financièrement dans la mesure de vos moyens en continuant de participer à la quête, geste liturgique important qui remonte aux apôtres. La quête sert à couvrir les frais de fonctionnement de votre paroisse : eau, électricité, chauffage, personnel salarié (assistante, organiste, entretien), assurances et sécurité, partage et solidarité avec les plus démunis et les malades, frais de formation des bénévoles et salariés, moyens de communication : téléphone, site internet, vidéo, réseaux sociaux et frais d'animation des différentes propositions pastorales.
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Le diocèse soutiendra les paroisses en difficulté , mais comme pour
l’ensemble des autres organisations du pays, ses ressources sont mises à mal
par le contexte exceptionnel que nous vivons.
Confiant vos familles et vous-mêmes, l’ensemble de notre diocèse à Notre-Dame de Fourvière et sûr que cette épreuve fortifiera notre foi, notre espérance et notre charité,
Fraternellement,
Mgr Michel Dubost
Confiant vos familles et vous-mêmes, l’ensemble de notre diocèse à Notre-Dame de Fourvière et sûr que cette épreuve fortifiera notre foi, notre espérance et notre charité,
Fraternellement,
Mgr Michel Dubost
Administrateur
apostolique
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