vendredi 6 octobre 2023

Noëlle BOURGEOIS : historique du Rosaire à l'occasion de l'anniversaire du Rosaire

HISTORIQUE DU ROSAIRE

Saint Dominique a reçu le ROSAIRE des mains de Marie en 1208 (Tableau du Musée de Florence).

Depuis le XVe siècle, les Frères Dominicains font rayonner la prière du Rosaire dans le monde entier (ils portent un chapelet accroché à leur ceinture).

En 1822, Pauline Jaricot (béatifiée le 22 Mai 2022 à Lyon) a eu l'intuition du " Rosaire Vivant " : elle créé la Propagation de la Foi, reconnue par le Pape.

Le 19 septembre 1846, MARIE apparaît dans les montagnes de La Salette, et demande aux deux enfants, Maximin et Mélanie : "Priez mes enfants... Priez ..."

Le 11 février 1858, MARIE apparaît à Lourdes, et demande à Bernadette de prier le Rosaire.

Le 13 mai 1917, MARIE apparaît à Fatima... et Elle a toujours le chapelet à son bras. 

En 1908, les Dominicains ouvrent le Premier Pèlerinage du Rosaire à Lourdes, pour le Cinquantenaire des apparitions.

En 1955, le Père EYQUEM, Dominicain, crée "les EQUIPES du ROSAIRE", sentinelles de Notre-Dame : chaque mois, 50 000 personnes se réunissent par petits groupes, dans leur foyer, pour prier ensemble les mystères du Rosaire. Elles sont aidées par un petit "Livret Mensuel" écrit par le Responsable (Frère François-Dominique FORQUIN). Chaque membre de l'Equipe s'engage à réciter chaque jour une Dizaine, en confiant à Marie les intentions de chacun et du monde.

C'est une chaîne continue de prières qui montent vers MARIE de chaque pays...


jeudi 15 juin 2023

Bruno et Jean-Lucien : une semaine à Lourdes

 Une semaine à Lourdes - pèlerinage avec le diocèse de Lyon - 2023

1er jour : voyage Lyon-Lourdes en car, tous ensemble (pèlerins malades, résidents du Gareizin, hospitalières et brancardiers), installation et prise de connaissance les uns avec les autres. Tour de garde pour certains auprès des résidents de St Frai.

2e jour : procession les pèlerins en fauteuil et avec les chariots bleus de Lourdes dans le sanctuaire. 

Messe d’ouverture présidée par Mgr Loïc Lagadec et en présence des “bobs” des lycées du diocèse. Accueil des jeunes à l’entrée de l’Eglise Sainte Bernadette par une Ola ! Ambiance fraternelle, le pèlerinage est lancé !

Mgr Lagadec nous partage sa méditation sur la crèche : “Marie nous tend l’enfant Jésus et nous demande de le prendre avec nous”.

Chemin de Croix de la Prairie. Puis détente et convivialité à l’initiative du P. Didier autour d’un verre et d’un billard avec les brancardiers de Francheville.

3e jour : au lever du jour, messe des hospitalières et brancardiers à la Grotte puis messe internationale présidée par Mgr de Germay.

Commentant l’Évangile de la Visitation Mgr de Germay nous dit : “demandons à Marie la grâce d’être attentifs les uns aux autres. Quelle place la prière a-t-elle dans notre vie ? Décidons aujourd’hui de donner plus de la place à la prière chaque jour.”

« Sur les pas de Bernadette », commentaire des 17 apparitions, de la vie très pauvre de la famille Soubirous. Visite du “cachot” où la famille vécut deux ans à 6 dans 16m2 insalubres, unie grâce à la récitation quotidienne du chapelet. Chaque soir elle confiait sa journée au Seigneur et demandait l’aide pour le lendemain.

Procession mariale à la basilique St Pie X pour échapper à l’orage menaçant.

4e jour : messe pour les Malades et hospitaliers à la grotte présidée par Mgr de Germay.

Dans son homélie sur l’Evangile de l’aveugle Bartimée, Mgr de Germay nous interpelle : “Aujourd’hui Jésus demande à chacun de nous : que veux-tu que je fasse pour toi ?” Réponse personnelle au Seigneur. Il rappelle aussi le rôle de l’Eglise en réponse à l’injonction de Jésus : “Appelez-le”. La mission de l’Eglise est de nous aider à rencontrer le Christ pour le suivre tous les jours de notre vie.

Visite de Mgr de Germay aux malades au moment du déjeuner.

Préparation au sacrement des malades par les aumôniers : l’aumônier explique aux malades qui demandent le sacrement qu’ils recevront une force donnée par Dieu pour les aider à traverser leurs épreuves.

Procession eucharistique pour l’adoration du Saint Sacrement avec Mgr de Germay, à la basilique.

Explication par l’Hospitalité de notre Dame de Lourdes du remplacement de l’immersion aux piscines par le geste de l’eau pour les pèlerins : ce geste consiste en un lavement des mains, du visage et l’absorption d’eau de Lourdes en souvenir des gestes accomplis par Bernadette à la demande de Marie lors des apparitions. Cela permet à des familles de faire ce geste ensemble aux piscines.

5e jour : Sacrement des malades : geste de l’eau avec chaque membre de l’assemblée par les « bobs rouges » puis onction aux malades par les prêtres.

Messe d’envoi présidée par l’évêque de Lyon.

Il nous a donné son enseignement : “On voit bien que l’Esprit Saint est à l’œuvre aujourd’hui. De nombreux contemporains se détournent de notre monde matérialiste et sont disponibles à un témoignage de foi. Que faire aujourd’hui : retrouver la ferveur des premiers chrétiens, la foi doit transformer notre vie. Revenons à la source qui est Jésus. Beaucoup ont fait l’expérience de la tendresse de Dieu cette semaine. L’heure n’est plus à la peur d’être chrétiens. Soyons des témoins joyeux de l’Évangile. Allons leur dire : Dieu t’aime, Jésus a donné sa vie pour toi. Dieu comblera les attentes les plus profondes de ton cœur. Rentrons chez nous en décidant de changer. Dites à Jésus dans votre cœur ce que vous voulez changer concrètement dans votre vie”

6e jour : retour sur en rendant grâce pour toutes les rencontres avec les malades, hospitalières, brancardiers, prêtres et bobs marquées par l’expérience vécue de la joie, de la tendresse, de l’attention à l’autre.

Nous remercions Marie pour toutes les grâces reçues dans nos cœurs. Fortifiés par ce pèlerinage nous espérons mieux suivre Jésus avec Marie chaque jour.

Bruno et Jean-Lucien

vendredi 14 avril 2023

Commentaire des textes du 2e dimanche de Pâques - Année A - par le Père Christian Blanc

 Être là ! par P. Christian Blanc, Assomptionniste, le 05/02/2014

 A partir des lectures bibliques de ce 2e dimanche de Pâques (Actes 2,42-47, psaume 117, 1 Pierre 1,3-9 et Jean 20, 19-31), le P. Christian Blanc relie de manière lumineuse ce que la communauté doit au Christ... Mais quelle est cette communauté ?

 Quand le soir du premier jour de la semaine, Jésus ressuscité « se donne à voir » aux disciples rassemblés, Thomas l’un des Douze n’était pas là. Et quand les disciples lui racontent ce qui est arrivé, il refuse de croire. Pour qu’il reprenne foi, il lui faudrait, dit-il, pouvoir « voir » et « toucher » les plaies du côté et les mains percées, marques tangibles de Jésus crucifié. Thomas a-t-il eu tort de ne pas adhérer au témoignage de ses condisciples ? Avait-il raison d’exiger que, sur Celui qui s’était montré, apparaissent encore les traces de la Passion ? Voulait-il être sûr que Celui qui avait été martyrisé fut bien aussi le même dont on lui avait annoncé qu’il était ressuscité ? Bref Thomas n’était pas là et de ce fait il ne crût pas.

 Le Ressuscité est-il le même que le crucifié ?

Par contre, huit jours après, dans des circonstances tout à fait identiques, premier jour de la semaine et disciples rassemblés, Thomas fut visité à son tour et invité à satisfaire sa demande. L’exigence alors de « voir » et de « toucher » ne lui paraît plus nécessaire. Plutôt que ce geste dont on fait faussement état (Jean 20, 27-28), il croit au-delà de ce qui avait été déclaré jusque-là. Il reconnaît comme ses condisciples que Jésus est Seigneur, mais, portant encore plus loin la confession de foi, il confesse que ce Jésus est Dieu (Jean 20, 28). La pleine foi a pris au cœur de ce disciple, le soir du premier jour de la semaine quand, à la communauté rassemblée, Jésus le crucifié s’est donné à voir ressuscité, comme il l’avait fait huit jours auparavant et comme dorénavant il le fera à chaque rassemblement lorsque les disciples se réuniront pour faire « sa communauté ».

 Faire sa communauté ?

Pensez-vous qu’il y ait d’autres raisons pour motiver le rassemblement eucharistique dominical ? Pensez-vous qu’il ne soit pas nécessaire, pour vivre du Ressuscité, d’être ensemble rassemblé afin qu’il « se donne à voir » ? Le dimanche n’est pas seulement le jour, où toutes affaires cessantes, on se repose et se détend. Il est le moment par excellence où le Ressuscité, rassemblant ses disciples, refait les liens de la communauté, reconstitue leur fraternité en leur donnant sa paix. (Jn 20, 19. 21. 26.) Au cours du temps, on a fait de la « messe », ne le fait-on pas encore trop souvent, une dévotion individuelle où l’on se gardait bien de se tourner vers l’autre de crainte qu’il ne vienne distraire son propre quant-à-soi. Mais est-ce la bonne façon de célébrer le Christ ressuscité ? Le témoignage des uns doit éveiller les autres et la parole de foi ne doit-elle pas circuler ? (Jean 20, 25) Thomas, qui n’était pas là dans l’assemblée des disciples, ne pouvait croire au Christ ressuscité. Mais huit jours après, présent à la communauté, il découvre à son tour la Nouvelle et confesse la pleine foi. Quelque chose d’essentiel transparaît dans ce récit. Le premier jour de la semaine, refaire, en mémoire de Lui, ce que le Christ a fait lui-même, afin de le recevoir avec tout ce qu’il est, nécessite que chacun soit présent à l’assemblée des frères. La communauté des disciples du Christ a besoin de ces rendez-vous de la foi. Manquer ces rendez-vous, ce n’est pas désobéir à un commandement, manquer à une obligation, c’est manquer à la communauté. C’est priver la communauté de sa présence, de son partage, de son avancée vers plus de foi commune, plus d’unité, plus de fraternité. Manquer la messe le dimanche est une chose, mais manquer le rendez-vous de la communauté en est une autre bien plus importante, car elle touche aux liens que le Christ veut instaurer entre les personnes concrètes que nous sommes. L’absence touche à la constitution de la communauté qui est le but de l’Eucharistie. Venir faire eucharistie avec les frères et les sœurs en chemin comme moi c’est accepter de former le Corps du Christ, où chacun trouve sa place en liant sa vie avec celle des autres présents comme moi.

 Lier sa vie ?

Une opération qui dans la foi reste toujours à refaire pour ceux qui ont compris le sens de l’Eucharistie, car celle-ci rassemble et « assemble » ceux qui la célèbrent pour faire un corps vivant : Celui du Christ ressuscité. Venir à l’Eucharistie : venir faire communauté ? Venir faire communauté : hors de cela, y-a-t-il authentiquement eucharistie ? Thomas n’était pas là au premier rassemblement mais la seconde fois, présent, il confessa la foi plénière : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Dans la communauté qu’il assemble, le Christ ressuscité « ne se donne-t-il pas à voir ».

Être là avec les autres frères et se lier à eux concrètement dans la foi.

Faire exister le Corps du Christ et recevoir sa paix.

Être là.