samedi 30 mai 2020

Chantal : D'un moine écrivain de Ligugé, des propos d'actualité.

 De la fabrique du sacré à la révolution eucharistique

C’est décidément chose étrange comme la messe, dans l’histoire religieuse de notre pays, a pu faire l’enjeu de débats et le fait encore, même depuis que l’immense majorité de nos concitoyens a cessé de s’y rendre, au point que l’on peut se demander, parfois, si toute cette chamaillerie épisodique n’entre point parmi les indicateurs de notre identité française. Que l’on songe à la fameuse boutade d’Henri IV converti par diplomatie au catholicisme, dans la perspective de son sacre de 1593 : « Paris vaut bien une messe », ou encore, en plein affrontement de la République et de l’Église à l’aube du siècle dernier, aux non moins fameuses « fiches » du Général André qui portaient éventuellement, sur les cadres de l’Armée, l’indication suivante : « va à la messe ». Alors que la normalisation d’une forme ordinaire et d’une forme extraordinaire du même rite romain (2007) n’a pas encore tout à fait aplani la courbe d’une opposition névralgique entre la « nouvelle messe » (1969) et la « messe de toujours » (?) qui connut chez nous son pic entre 1976 et 1988, la messe s’est trouvée tout récemment au cœur des revendications d’un puissant « lobby » catholique, au spectre complexe, auprès des autorités civiles, injustement soupçonnées de compromissions avec un antichristianisme souterrain et invétéré. Parce qu’elle a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, … il me tient à cœur de toucher quelques mots de la messe ou, plus exactement, de l’Eucharistie.

 

Assurément, la messe, passablement estompée du paysage sociologique français et désertée par une masse toujours plus considérable de baptisés officiels, a fait ces jours-ci beaucoup de réclame. (Mais), sous la messe, l’Eucharistie ne s’est-elle pas fait ces temps-ci quelque peu oublier ? Tout le bruit que l’on a fait (…)  ne nous empêche-t-il pas d’entendre l’Eucharistie ? Ne nous distrait-il pas sans cesse d’entrer dans le processus vertigineux qu’a inauguré, pour nous, au soir de sa passion, le geste à la fois si simple et si innovant de Jésus ?

Je parlerai donc ici comme modeste théologien, mais aussi, tout simplement, comme baptisé, comme chrétien du XXIe siècle, comme chrétien « œcuménique » aussi respectueux de l’héritage de nos Pères dans la foi que soucieux de la réception de l’Évangile par le monde d’aujourd’hui. [Rappelons d’abord que les sacrements chrétiens, gestes sauveurs du Christ identifiés et sans cesse approfondis par l’Église, traversent l’histoire des hommes : le style de leur célébration comme la théologie que l’on en fait. À commencer par l’Eucharistie qui est le plus grand d’entre eux, et justement parce qu’il est le plus grand. Tantum ergo Sacramentum… ]

 

La théologie du haut moyen-âge occidental, régressant à cet égard sur des pages d’Augustin qui n’ont rien perdu de leur justesse (Cité de Dieu, X, 6 ; Sermon 272), a parlé volontiers – et maladroitement – des sacrements comme « vases » et comme « remèdes ». Mais les sacrements ne sont pas des vases tels qu’il s’en voyait autrefois sur les rayons des apothicaires et, même si le Christ guérit, les sacrements ne sont pas davantage des « médicaments » dans le sens immédiat du terme. Le Corps du Christ n’est pas une barre énergétique, ni le Sang du Christ une tisane bio. Or est-il bien sûr qu’une conception magique, utilitariste et égoïste des sacrements, et particulièrement de l’Eucharistie, ne continue pas, aujourd’hui, à hanter le tréfonds des consciences chrétiennes ?

Peut-être la véritable « institution » de l’Eucharistie serait-elle à chercher dans la parole de Jésus lui-même en Mt 18, 20 : Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, Je suis là au milieu d’eux. L’Eucharistie n’est donc pas ce Quelque chose, si précieux soit-il, si « sacré » soit-il, à quoi nous la réduisons par commodité, par faiblesse, par régression, par intérêt : elle est Lui, elle est Nous, elle est Lui avec Nous et Nous avec Lui, elle est cet Entre-Nous au milieu duquel Il surgit (ressuscite), au milieu duquel Il se produit librement comme Événement pascal, comme Événement unique.

La chosification récurrente et endémique de l’Eucharistie a deux corollaires. Le premier est le consumérisme sacramentel qui, inconsciemment sans doute, use de l’Eucharistie, non comme du Pain de vie (Jn 6, 34), non comme du Vivant-Pain postulant le vivre, mais comme d’un objet de consommation religieuse qui se juxtapose sans scrupules, à d’autres formes du consumérisme moderne, avec tous les excitants émotionnels qui les accompagnent d’ordinaire. L’on se met alors à réclamer le sacrement comme un droit… on exige son église comme son restaurant ou sa station-service, dans une même « grande-surface » des besoins et des choses dont l’indifférenciation, affleurant dans

Car l’on ne vient pas à l’Eucharistie automatiquement, machinalement, pour obtenir son quota de satisfactions personnelles et de relations sociales adjacentes. Une plus grande frugalité ne serait-elle pas de mise, que n’imposerait ni la pénurie grandissante de ministres, ni je ne sais quelle recrudescence de sévérité janséniste, mais la nature même de l’Eucharistie ? Ne faudrait-il pas envisager courageusement, pour l’avenir, des messes plus espacées dans le temps… En d’autres termes, c’est l’épaisseur et la consistance de nos « provisions » eucharistiques qui sont à examiner et à travailler : provisions humaines faites de nos énergies, de nos travaux, de nos épreuves, de nos joies, de nos relations, tout ceci pour des eucharisties moins obligées, moins automatiques, moins machinales, qui viendraient tout simplement en leur lieu et en leur temps, et par conséquent plus à même de sustenter, parce que nécessitées par un arriéré de vie plus incarnée, plus ardente, et peut-être plus périlleuse (voir Ac 27, 33-38).

 

Moins immédiat, mais non moins grave, le second corollaire de la chosification de l’Eucharistie, est le cléricalisme. Dans ces conditions, largement entretenues par les séquelles d’une théologie scolastique et tridentine mal comprise, le prêtre s’impose comme le « sacrificateur » attitré qui « fabrique », qui « confectionne » l’Eucharistie (sacra facere), qui a autorité sur elle – sur Dieu même, pensez ! –, qui l’administre, qui la possède, … (il faudrait évoquer ici la focalisation quasi magique sur les paroles de la consécration, si préjudiciable à l’équilibre de la théologie eucharistique). Prêtre fabriqué comme sacré par les instituts de formation cléricale, se fabriquant lui-même comme sacré dans la représentation qu’il a de lui-même, et fabricant de sacré aux yeux de trop de chrétiens qui en restent à une religion préchrétienne, voire non chrétienne[1]. Tout cela est aussi dangereux que désuet. En réalité ce n’est pas le prêtre, encore moins le prêtre seul, qui « fait » l’Eucharistie, mais l’Église. Le prêtre n’est pas…  le fournisseur de la dévotion eucharistique, mais l’intermédiaire – l’entremetteur judicieux et délicat – de la Rencontre de la Communauté avec son Seigneur. Faut-il ajouter que des hommes mariés seraient tout à fait en mesure de satisfaire à une telle reconfiguration du ministère ordonné ?

 

Tout ce minerai eucharistique, infiniment précieux, est à discerner après coup, à garder en mémoire, à conduire à l’église quand l’église est ouverte, et à apporter dans l’offertoire secret de nos messes dominicales, afin de ne pas y arriver le cœur vide. La fraction du pain (le premier et le plus beau nom de l’Eucharistie, Lc 24, 35 ; Ac 2, 42) dit quelque chose de la « fragilité » de Dieu et de la nôtre, en chemin : elle peut fulgurer tout à coup, entre les mains humaines les plus humbles, les plus rudes, les plus inattendues, tandis qu’elle échappe des mains de ceux qui pensent en être les propriétaires. Au vrai, il se rencontre partout des éclats du Vivant, et nous sommes nous-mêmes ces éclats. Nul ne saurait mettre la main sur lui (Jn 7, 30), ni individu, ni institution. La manne est pure gratuité : elle pourrit dès l’instant qu’on la met en réserve (Ex 16, 19-21).

Si le temps de confinement et de suspension du « culte » public nous a permis de prendre la mesure de la distance qui sépare les deux extrêmes de cette alternative, autrement dit du pas que le Seigneur de l’histoire attend de nous, alors, pour parler comme le bon roi Henri, le bénéfice que nous avons retiré valait bien quelques messes… en moins.

 

fr. François Cassingena-Trévedy,

20 mai 2020, solennité de l’Ascension

 

[1] J’ai inventorié les attaches historiques, psychologiques et politiques de tout cela dans mon petit livre Te igitur. Autour du Missel de saint Pie V, éditons Ad Solem, 2007.

jeudi 28 mai 2020

Message pour la Pentecôte de Mgr Dubost

Enfin !

A la Pentecôte eut lieu un véritable redémarrage de la première communauté chrétienne :

Le matin ils étaient cent vingt, le soir trois mille…

Que cette Pentecôte 2020 soit, pour nous tous, l’occasion d’un redémarrage !

Luc dit des chrétiens de cette première communauté qu’ils étaient : « assidus à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ». Pendant ce confinement, beaucoup d’entre nous ont été fidèles à la lecture de la Bible (l’enseignement des apôtres) et aux prières mais ont éprouvé durement d’être sevrés de la fraction du pain (de l’Eucharistie). Beaucoup ont cherché à maintenir un lien avec leur communauté paroissiale. Tous n’y sont pas arrivés… Les gestes barrières, les distances à garder, les masques, l’impossibilité de se parler à la sortie des églises vont encore entraver l’expression de notre fraternité !

Que cette épreuve nous permette d’approfondir notre désir d’une communion dans l’amitié !

Célébrons ensemble notre Seigneur, par Lui, avec Lui et en Lui, tournons-nous vers le Père pour rendre grâce d’être associés au plus intime de nous-mêmes au sacrifice de son Fils pour le salut du monde !

Et, emplis de son Esprit, allons dans la paix du Christ !

Le monde a besoin de cette paix.

 

Bonne fête de Pentecôte !

 

Mgr Michel Dubost

Administrateur apostolique du diocèse de Lyon

pour la fête de Pentecôte, dimanche 31 mai 2020


Newsletter n° 44 : reprise des célébrations dans les églises St Maurice et St Roch

Des Nouvelles de la Paroisse Saint Maurice Saint Roch n°44 
- 27 mai 2020
 

REPRISE DES CÉLÉBRATIONS

samedi 30 mai à 18h à St Roch

dimanche 31 mai à 10h30 à St Maurice

 

Le Père Constant Kinanga et le Père Gilbert Brun ont accepté la reprise des célébrations sur notre paroisse. Nous les remercions et nous nous en réjouissons !

Cette reprise ne pourra se faire que dans le respect des règles de sécurité. C’est le respect de ces règles qui permettra d’assurer votre sécurité et celle de tous.

 

Afin donc de respecter les gestes barrières, un nombre limité de personnes pourra participer aux célébrations soit 73 personnes à St Roch et 82 personnes à St Maurice. Nous vous demandons de vous répartir sur les deux églises.

 

Voici les consignes mises en place pour chacun d’entre nous :

 

1- AVANT MON ARRIVÉE

Je n’ai pas été, à ma connaissance, en contact avec un malade avéré depuis au moins 15 jours et je ne présente pas à ce jour de signes évocateurs de la maladie. Si j’ai un doute, je m’abstiens de me rendre dans les églises.

J’ai pris connaissance de ce document.

Je viens avec mon masque personnel (dispense pour les enfants de moins de 11 ans).

J’anticipe mon arrivée pour que la célébration puisse commencer à l’heure, les églises seront ouvertes une demi-heure avant l’heure de la célébration.

 

2- A MON ARRIVÉE

Je suis en possession de mon masque et le mets avant d’entrer dans le bâtiment.

Je prends la file d’attente en respectant les distances recommandées (1 mètre)

Je me lave les mains à l’entrée avec la solution hydroalcoolique mise à disposition par la paroisse.

Je m’installe dans l’église en suivant les consignes de l’équipe d’accueil : s’asseoir sur les places matérialisées en respectant l’alternance d’un banc sur deux. Les familles peuvent utiliser un banc complet.

Il n’y aura ni feuilles de chants, ni livres à prendre.

 

3- PENDANT LA CÉLÉBRATION

Je reste à ma place

Je garde mon masque.

J’applique les gestes barrières de manière forte et sans négociation.

Pour la communion, je m’approche de l’allée centrale vers les ministres de la communion, au bout de mon banc, et retourne à ma place par le banc non utilisé devant le mien. Le corps du Christ sera donné uniquement dans la main.

Le signe de paix ne sera pas donné physiquement.

 

4- A MON DÉPART

Je quitte ma place en commençant par le fond et en utilisant les allées latérales pour rejoindre la sortie.

Des corbeilles pour la quête seront placées à la sortie.

Je ne reste pas en groupe devant l’église.

 

MERCI DE BIEN RESPECTER CES CONSIGNES 

POUR LE BIEN DE TOUS !

lundi 25 mai 2020

Temps de prière et de partage du 24 mai



Merci encore à tous pour cette célébration, priante, réfléchie et riche de partage.

Avec la réouverture des églises, je vais "regretter" ces moments communautaires exceptionnels.

J'attends cependant avec impatience, la joie de nous retrouver "en chair et en os" pour des nouvelles de tous, le partage de nos vécus, de nos attentes, de nos aspirations......

Peut-être une autre façon de vivre nos liturgies.

Allez, à dimanche prochain pour fêter ensemble Pentecôte...

Bon dimanche

Fraternellement

Odile

Un grand merci à tous les acteurs de ce temps de prière. Un merci particulier à Raphaëlle qui nous a proclamé l’Evangile.

Mireille

Bien chers tous... Grand merci pour ce beau et bon temps de prière de ce matin 24 : c’était magnifique. C’est presque dommage que ça ne continue pas !!! Mais quand même, à bientôt de nous revoir ! Avec toute notre amitié. Vos sœurs franciscaines.

Gaby


Un grand merci pour le super temps de prière proposé dimanche matin, que j'ai trouvé de grande qualité : beauté, joie, prière, des chants, Parole de Dieu lue par Raphaëlle, commentaires par Constant, Gilbert, témoignages Henri...etc. Prises de vues...paysages, églises, oratoire, tableaux, poème et tout le reste...que d'acteurs divers, talentueux...

Sr Odile

Juste un petit mot pour vous dire que j’ai été très touchée par la qualité des célébrations que vous avez montées durant le confinement. Bravo et merci pour ces belles œuvres collectives et créatives, avec un bel équilibre entre la parole, la prière, la musique. J’ai beaucoup aimé et remercie toute l’équipe pour ces véritables cadeaux dans une période tellement inhibante et plombante.

Laetitia

jeudi 21 mai 2020

Proposition relayée par Sr Odile pour cette semaine Laudata Si dont nous fêtons le 5e anniversaire

La crise sanitaire : un kairos pour la conversion écologique

Elena Lasida

La crise sanitaire a été rapprochée souvent de la crise écologique, notamment par ses causes et ses conséquences. Le signe le plus visible est sans doute la baisse spectaculaire des émissions de CO2, notamment dans les grandes villes, grâce à la non-utilisation des voitures et des avions. Peut-on alors considérer la crise sanitaire comme une opportunité pour accélérer la nécessaire transition écologique ? Tout dépend de la manière dont on vivra « le jour d’après » : un retour au jour d’avant ou l’émergence d’un jour radicalement nouveau ?

Ce défi résonne fortement avec l’appel de l’encyclique Laudato Si’ à une conversion écologique pensée comme un véritable « changement de paradigme » capable de transformer de manière radicale autant nos styles de vie que l’organisation de la vie en commun. La crise sanitaire pourrait ainsi être le « kairos », le moment opportun, pour générer ce basculement et permettre aux transformations amorcées de faire un grand pas en avant.

Or les transformations à faire autant au niveau individuel que collectif ne sont pas évidentes. Les intérêts et les besoins générés par la crise sanitaire sont très différents à cause notamment de grandes inégalités économiques qu’elle a provoquées. Un temps individuel et commun de réflexion et de discernement semble essentiel avant de repartir dans l’action et afin d’identifier les bonnes solutions.

Beaucoup de voix s’élèvent actuellement pour proposer cette réflexion préalable et nécessaire. En tant que Chrétiens, marqués par le souci permanent de discerner « les signes des temps » et fortement interpellés par le cri de Laudato Si’, nous pourrions participer et contribuer à cette réflexion individuelle et collective qui permettrait peut-être d’engendrer un « après » nouveau.

La crise sanitaire nous a fait vivre trois expériences radicalement nouvelles par rapport à nos modes de vie habituels :

- une décélération abrupte qui a interrompu certaines formes de relation et rendu possible de nouvelles relations

- une incertitude généralisée concernant l’avenir qui a provoqué de l’angoisse mais qui a également libéré l’imaginaire et la créativité

- une interdépendance extraordinaire qui fait de chaque personne, proche et lointaine, une menace et à la fois un allié pour combattre le virus.

Ces trois expériences font écho, d’une manière surprenante, à la conversion écologique proposée par Laudato Si’ : la décélération (arrêter la « rapidation »), la créativité (redéfinir « le progrès ») et l’interdépendance (« tout est lié) constituent des éléments majeurs de son appel.

 

La notion d’« écologie intégrale » invitant à penser ensemble et de manière articulée le rapport à soi, le rapport à autrui, le rapport à la nature et le rapport à Dieu, nous donne peut-être une clé pour relire ce que la crise nous a fait vivre afin de mieux identifier ce à quoi nous tenons, ce qui est vraiment essentiel pour nous, et que nous voudrions surtout garder et déployer « le jour d’après » :

- le rapport à soi : car le confinement a été souvent l’occasion de plus d’intériorité, de temps pour soi, d’intimité, de méditation, mais également de plus de tension et parfois de violence notamment pour les familles nombreuses confinées dans les petits espaces.

- Le rapport à autrui : car le confinement a été l’occasion de relations nouvelles avec les plus proches et de reprendre contact avec des relations lointaines, d’inventer de solidarités nouvelles avec les plus fragiles, d’être reliés par la reconnaissance commune à l’égard des soignants, et en même temps, pour certains, la poussée vers un repli sur soi et pour d’autres, l’expérience d’une solitude insupportable.

- Le rapport à la nature : car le confinement a été l’occasion de redécouvrir la présence, les sons, les couleurs et les odeurs d’une nature souvent oubliée et toujours instrumentalisée, mais avec des conséquences souvent drastiques pour les plus pauvres.

- Le rapport à Dieu : car le confinement a été l’occasion d’expérimenter de nouvelles formes de célébration, de prière, de partage de la Parole, et donc de communion dans les communautés chrétiennes, avec pour certains une souffrance majeure due à l’absence du culte partagé.

La crise sanitaire peut donc être une opportunité pour revisiter ensemble la notion d’« écologie intégrale » à la lumière de l’expérience nouvelle qu’elle nous fait vivre, et nous préparer à faire que « le jour d’après » soit un saut qualitatif dans la construction de la « maison commune ».

Exercice Laudato Si : cliquer ici


mercredi 20 mai 2020

Newsletter n° 43 : Jubilez, criez de joie !

Des Nouvelles de la Paroisse Saint Maurice Saint Roch n°43 

20 mai 2020

 JUBILEZ, CRIEZ DE JOIE !

Ce dimanche 24 mai de 10h15 à 10h45

nous sommes tous invités, à nouveau,

à prier ensemble

via la proposition de l’équipe liturgique.

Rendez-vous sur la chaîne YouTube de la paroisse.

(cliquer sur chaîne YouTube)

 

Depuis mercredi 13 mars, l’ouverture de l’église St Roch, le mercredi matin et de l’église St Maurice, le vendredi matin, est permise grâce à une équipe de bénévoles volontaires et avec le respect des gestes barrières : port du masque conseillé, solution hydroalcoolique à l’entrée, distances respectées entre les personnes, 10 personnes maximum dans l’église…

Si vous souhaitez rejoindre l’équipe qui se charge des permanences « église ouverte », n’hésitez pas à vous faire connaître à l’adresse mail de la paroisse ou auprès de Florence de Soras.

 

A partir du mardi 2 juin, les permanences d’accueil, les rencontres des équipes et des groupes au sein de la maison paroissiale et de la cure St Maurice reprendront progressivement.

Chacun est indispensable au bon fonctionnement de la paroisse, mais toute reprise pourra se faire uniquement dans le respect des règles de sécurité. C’est le respect de ces règles qui permettra d’assurer votre sécurité et celle de tous.

Aussi, avant d’organiser toute réunion, il sera nécessaire de prendre connaissance des consignes mises en place par la paroisse, dans le respect des mesures gouvernementales et diocésaines, en joignant le secrétariat qui fera parvenir les informations et gérera le planning d’occupation des lieux.

Toute personne qui souhaitera se rendre dans les locaux paroissiaux devra porter un masque.

 

Nous attendons les annonces gouvernementales et les modalités sur la reprise des célébrations et nous ne manquerons pas de vous en faire part dès que nous le pourrons.

 

Nous remercions celles et ceux qui donnent leur quête pendant cette période de crise sanitaire. Pour continuer à soutenir la vie paroissiale, vous pouvez faire un chèque à l’ordre de « Paroisse St Maurice St Roch » et le mettre dans la boîte aux lettres des accueils, souscrire à la quête prélevée ou participer à la quête par carte bleue (pour les deux dernières propositions, cliquer sur les liens).

Merci pour votre patience et votre compréhension.

Le secrétariat reste joignable à l’adresse mail suivante :

paroisse.francheville@orange.fr.

Vous pouvez suivre les nouvelles de la paroisse sur son site.

Jésus est mon unique amour


Jésus toi qui as promis...


Jésus, toi tu nous as dit, ici-bas
D'appeler Dieu, Notre Père,
Et par Ton Esprit, lui murmurer Abba...
Voici la trame de nos vies :
Des moments heureux, plein d'espoirs,
Des souffrances jusqu'aux désespoirs.

Jésus, toi qui as promis,
Envoie-nous ton l’Esprit

dimanche 10 mai 2020

Temps de partage et de prière du dimanche 10 mai






















CE DIMANCHE 10 MAI / MERCI A TOUS

Odile

Merci à vous tous qui avez participé à ce bon moment connecté ! Merci pour vos prières, vos voix, vos musiques, vos lectures, vos mots... qui nous font du bien ! Merci à ceux que l'on sait derrière leurs écrans et avec qui nous partageons le Parole ! Avec encore un peu de patience, nous nous retrouverons pour de vrai. A bientôt

Nathalie

Merci à tous ceux qui ont œuvré.

Mireille 

Un grand merci à tous ceux qui ont organisé ce temps de prière. La parole, les chants, la musique, la prière pour nous unir, faire du lien entre nous avec beaucoup de ferveur et de joie ; c’est un beau cadeau que vous nous faites là. Que cela s’exprime à travers tous vos visages et vos voix est encore plus fort. MERCI. Nous aussi, nous pensons à vous !

Sophie

Merci à tous les acteurs de ce temps de prière. De plus ça faisait plaisir de vous revoir et j'espère que bientôt nous nous retrouverons ensemble... Bonne reprise de travail, de cours d'école et à bientôt

Marie Antoinette

Merci à tous les acteurs du beau temps de prière de ce matin 10 mars. De tous âges, c'est un vrai reflet de la vitalité de notre communauté paroissiale. Méditatif, serein et joyeux, ce moment nous entraîne ensemble sur un chemin de Vie ! Bien amicalement,

Mildrède

Merci à chaque acteur de ce beau temps de prière, proposé en ce dimanche matin à notre communauté paroissiale ! Un visage d'Eglise qui peut donner envie de connaitre Jésus, d'approfondir son message évangélique, de renouveler notre foi au Dieu de Jésus-Christ,  aujourd'hui. Bravo à tous.

Odile

Bravo et un grand Merci pour ce très beau partage !

Christelle

Merci à tous ceux qui sont à l'initiative et à la réalisation des différents temps de prière que la paroisse nous a offert ! De belles manières de manifester la communion qui nous unit !!

Isabelle

Merci, c’était une super idée et le résultat était parfait !

Christophe

Merci d’avoir sollicité les enfants. On était fier ce matin.

Blandine

Merci !!! Adela était ravie et très fière !! Et les chants étaient supers.

Afifa

mercredi 6 mai 2020

Laurent Giry : Déplacer les montagnes... chez vous. Séance spéciale confinement jusqu'au dimanche 10 mai, minuit



Vous n’avez pas encore eu l’occasion de voir Déplacer les montagnes ou vous avez envie de le revoir, le partager ?

Avec L'EDEN Studio, notre cinéma partenaire à Briançon, nous vous proposons une séance spéciale confinement. Pas besoin de vous déplacer : un clic et on se retrouve tous ensemble pour une séance spéciale.

Cette séance est organisée avec Le mouvement citoyen Tous migrants, Le Refuge Solidaire, La Cimade, La ligue des droits de l'Homme et La Fondation de France.

Déplacer les montagnes est un long métrage documentaire fabriqué et né à Briançon il y a un an. Ce printemps, le film aurait dû continuer son voyage du Québec, à la Gironde en passant par le Lubéron et la Lozère... Plus de 30 dates ont dû être annulées.  Il aurait dû continuer de susciter des échanges et des rencontres dans les cinémas, les salles de classe, les gîtes, les centres médico-sociaux et les refuges, partout là où on l’attend et où ne l’attend pas. Finalement son aventure se poursuit pour un temps sur la toile et chez vous… si le cœur vous en dit.

En attendant la reprise de nos activités moins virtuelles, la solidarité n’est pas confinée. L’équipe du Refuge solidaire avec l’aide de Médecins du Monde, des familles d’accueil continuent de faire vivre l’accueil à Briançon et d’accompagner les personnes exilées durant ce temps suspendu. L’équipe de Tous migrants reste aussi mobilisée pour que les droits des plus vulnérables soient respectés en temps de crise et au-delà.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter unthedanslaneige@gmail.com 

Cette annonce peut circuler très librement !

Prenez soin de vous,

L'équipe d'Un thé dans la neige


Déplacer les montagnes : synopsis
Pendant plus d’un an, Isabelle Mahenc et Laetitia Cuvelier ont filmé les rencontres entre les personnes exilées qui arrivent après un long périple et celles qui les accueillent entre les montagnes.
Anne, Yves, Fanfan, Max et Alia habitent les vallées du Briançonnais. Les chemins de l’exil ont conduit Ossoul, Abdallah, Ali et Boubacar dans ces montagnes frontière et refuge. Comment se rencontrent-ils ? Quels sont leurs colères, leurs rêves et leurs espoirs ? Comment tentent-ils de déplacer des montagnes ?
Dans leurs récits et dans les moments de fraternité qu’ils partagent, s’esquissent des réponses et d’autres interrogations…

Un film de Laetitia Cuvelier et d’Isabelle Mahenc
2019 / durée 78 minutes
Musique originale Antoine Amigues
Dessins Pascale Moutte Baur
Production Un thé dans la neige

Partenaires 
Fondation de France,
Tous migrants, MJC Centre social du Briançonnais,
Eden Studio, Refuge solidaire,
La Cimade et La Ligue des droits de l’Homme.

Newsletter n° 42 : Je suis le chemin, la vérité et la vie


n°42
6 mai 2020




JE SUIS LE CHEMIN, LA VERITE ET LA VIE
Comme annoncé lors du précédent temps de prière,
nous sommes tous invités, à nouveau,
ce dimanche 10 mai de 10h15 à 10h45
à prier ensemble
via la proposition de l’équipe liturgique.
Rendez-vous sur la chaîne YouTube de la paroisse.
(cliquer sur chaîne Youtube)




Lundi 4 mai, le Père Constant Kinanga et l’Equipe d’Animation Paroissiale ont réfléchi en visio-appel à la reprise des activités paroissiales après le 11 mai. Il a été décidé d’attendre le mois de juin pour ouvrir les lieux habituels de réunion, les permanences d’accueil et les travaux des équipes et des groupes au sein de la maison paroissiale et de la cure St Maurice.

L’ouverture de l’église St Roch, le mercredi matin et de l’église St Maurice, le vendredi matin, quant à elle, pourrait reprendre avec une équipe de bénévoles volontaires et avec toutes les précautions prises pour un respect des gestes barrières : solution hydroalcoolique à l’entrée, distances respectées entre les personnes, 10 personnes maximum dans l’église… Si vous souhaitez rejoindre l’équipe qui se charge des permanences « église ouverte », n’hésitez pas à vous faire connaître à l’adresse mail de la paroisse ou auprès de Florence de Soras.

Nous attendons les annonces gouvernementales et les modalités sur la reprise des célébrations et nous ne manquerons pas de vous en faire part dès que nous le pourrons.

Merci pour votre patience et votre compréhension.

Le secrétariat reste joignable à l’adresse mail suivante :

Vous pouvez suivre les nouvelles de la paroisse sur son site.

Sophie Fayet : Poème de Marie Laure Choplin pour habiter votre journée.


Il y a quelqu’un

Il est si simple cet abandon, ce consentement : dire « oui » à ce qui est.
Il est si difficile.
Cet infime basculement intime.

C’est parfois l’épuisement qui nous fait déposer d’un coup le fardeau de nos refus. On sait soudain qu’on ne fera plus un seul pas avec cette colère sur le dos.

C’est parfois le désespoir qui nous donne le courage d’enfin lâcher la corde qui nous torture au-dessus du sol. Le désespoir qui nous accule à l’inconnu plutôt qu’à l’impasse de ce supplice.

Et, parfois, c’est l’éblouissement d’une Présence.

Il y a quelqu’un.

Il y a quelqu’un et d’un coup nous embrassons la vie tout entière... Il y a quelqu’un et d’un coup nous voyons qu’il n’y a aucune autre façon de l’embrasser que tout entière, qu’on s’épuisait en vain à l’aimer par petits bouts.

De ces épousailles jaillissent des fleuves qui nous parcourent le cœur de part en part, riant de nos frontières, balayant nos peurs, inondant nos déserts.

Nous regardons et partout c’est de la vie.

Partout c’est l’aube.

Partout des commencements.