Frères et sœurs, ce quatrième
dimanche du temps pascal est appelé dimanche du «bon pasteur» parce que le
texte de l’Évangile que nous méditons aujourd’hui rassemble un certain nombre
de paroles du Christ pour définir et faire reconnaître sa mission pastorale. En
ce dimanche du «bon pasteur» nous sommes invités à prier pour les vocations
sacerdotales dans l’Église, et bien sûr cette prière est nourrie de l’image que
Jésus nous donne du bon pasteur. À l’époque de Jésus, il y avait plusieurs bergers en Palestine et
Jésus avait bien observé en Palestine le travail d’un bon berger. Jésus disait
aux pharisiens qui voulaient le connaître qu’il est le pasteur de ses brebis,
le berger de toute l’humanité. Jésus est donc notre pasteur, notre berger et nous sommes
ses brebis. Notre berger c’est quelqu’un qui nous aime et nous connaît tous
personnellement. Connaître, dans l’Évangile de Jean, ne signifie pas seulement
un acte de compréhension, il signifie une adhésion à la personne connue. Alors,
Jésus, porte dans son cœur chacun d’entre nous. Nous aussi, nous devons le
connaître de la même façon. Le bon pasteur est celui qui se fait reconnaître à
sa voix et appelle les brebis chacune par son nom. La question que nous pouvons
nous poser est alors toute simple.
Connaissons-nous
la voix de Jésus notre pasteur ? Avons-nous pris l’habitude de le
reconnaître lorsqu’il parle à notre cœur pour nous inspirer telle ou telle
parole ou action ? Pour reconnaître une voix, il faut s’y habituer. Est-ce
que dans notre vie, nous consacrons du temps pour lire et méditer la parole de
Dieu ? Si nous ne connaissons pas l’Évangile, comment pourrions-nous
connaître la voix de notre pasteur ? Comment pourrions-nous connaître, ses
commandements, son enseignement ? Le bon pasteur marche à la tête de ses
brebis. Jésus est celui qui nous montre le chemin. Mais il est aussi lui-même
le chemin. Par son enseignement, Jésus montre quelle voie nous sommes appelés à
suivre dans notre vie au quotidien. Frères et sœurs, Jésus se compare aussi à
la porte par où passent les brebis pour aller et venir, pour trouver la vie. Il
est le passage obligé pour accéder au salut. C’est pour cette raison qu’il
déclare : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ». Et
plus loin il souligne : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi ».
Jésus Christ, le ressuscité est l’unique sauveur des hommes.
C’est en Jésus
Christ mort et ressuscité que tout homme aura la vie éternelle. Il nous a dit
lui-même : « Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour
qu’ils l’aient en abondance ». Cette mission au service de la vie des hommes
nous aide à comprendre ce que le Christ est venu faire. Elle nous aide à
comprendre surtout le chemin par lequel il accomplit sa mission. S’il est
capable de donner la vie, et de donner la vie en abondance, c’est parce que
lui-même accepte de donner sa vie pour les hommes. C’est en faisant l’offrande
et le sacrifice de sa vie sur la croix qu’il permet à tous ceux qui croient en
Lui de trouver le chemin de la vie éternelle. C’est pour cette raison que
l’apôtre Pierre dans la première lecture de ce dimanche disait aux croyants
réunis à Jérusalem le jour de Pentecôte : « Ce même Jésus que vous avez
crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ ». Et à l’écoute de
l’apôtre, les croyants sont bouleversés et se demandent quoi faire. Alors
Pierre les invite à la conversion, à changer leurs cœurs et leur façon de
vivre, à prendre le chemin à la suite du Christ en recevant le baptême. Saint
Luc, l’auteur du livre des actes des apôtres, nous dit que le jour de Pentecôte
environ trois mille personnes furent baptisées, sont devenues des nouvelles
brebis du Seigneur. Le jour de Pentecôte, les gens qui avaient écouté le
discours de l’apôtre Pierre posaient une question : « Que devons-nous
faire ?» Est-ce que cette question ne vaut pas aussi pour nous tous
aujourd’hui ? Est-ce que cette question ne devrait pas habiter chacun de
nos cœurs ? Le Seigneur nous aime et il a donné sa vie pour nous sauver.
Comment répondons-nous à cet amour immense du Christ ? Si nous acceptons
de suivre Jésus, si nous acceptons de devenir ses brebis, nous devons-nous
aussi nous convertir. Frères et sœurs, prions pour que tous les baptisés
prennent conscience de leur vocation à devenir brebis et disciples du Christ et
acceptent de participer à sa mission d’annonce de l’Évangile au monde. Amen.
Merci à Constant de sa méditation qui participe à notre vie de paroisse, notre vie en communauté.
RépondreSupprimerJe rends grâce au Seigneur d'appeler certaines et certains d'entre nous à devenir bergers comme Il se définit lui-même et je lui confie tout particulièrement celles et ceux qui répondent à son appel.
Bonne journée
Fraternellement
Odile