samedi 2 mai 2020

Père Constant Kinanga : méditons la Parole de ce 4e dimanche de Pâques


Frères et sœurs, ce quatrième dimanche du temps pascal est appelé dimanche du «bon pasteur» parce que le texte de l’Évangile que nous méditons aujourd’hui rassemble un certain nombre de paroles du Christ pour définir et faire reconnaître sa mission pastorale. En ce dimanche du «bon pasteur» nous sommes invités à prier pour les vocations sacerdotales dans l’Église, et bien sûr cette prière est nourrie de l’image que Jésus nous donne du bon pasteur. À l’époque de Jésus,  il y avait plusieurs bergers en Palestine et Jésus avait bien observé en Palestine le travail d’un bon berger. Jésus disait aux pharisiens qui voulaient le connaître qu’il est le pasteur de ses brebis, le berger de toute l’humanité. Jésus est donc notre pasteur, notre berger et nous sommes ses brebis. Notre berger c’est quelqu’un qui nous aime et nous connaît tous personnellement. Connaître, dans l’Évangile de Jean, ne signifie pas seulement un acte de compréhension, il signifie une adhésion à la personne connue. Alors, Jésus, porte dans son cœur chacun d’entre nous. Nous aussi, nous devons le connaître de la même façon. Le bon pasteur est celui qui se fait reconnaître à sa voix et appelle les brebis chacune par son nom. La question que nous pouvons nous poser est alors toute simple.

Connaissons-nous la voix de Jésus notre pasteur ? Avons-nous pris l’habitude de le reconnaître lorsqu’il parle à notre cœur pour nous inspirer telle ou telle parole ou action ? Pour reconnaître une voix, il faut s’y habituer. Est-ce que dans notre vie, nous consacrons du temps pour lire et méditer la parole de Dieu ? Si nous ne connaissons pas l’Évangile, comment pourrions-nous connaître la voix de notre pasteur ? Comment pourrions-nous connaître, ses commandements, son enseignement ? Le bon pasteur marche à la tête de ses brebis. Jésus est celui qui nous montre le chemin. Mais il est aussi lui-même le chemin. Par son enseignement, Jésus montre quelle voie nous sommes appelés à suivre dans notre vie au quotidien. Frères et sœurs, Jésus se compare aussi à la porte par où passent les brebis pour aller et venir, pour trouver la vie. Il est le passage obligé pour accéder au salut. C’est pour cette raison qu’il déclare : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ». Et plus loin il souligne : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi ». Jésus Christ, le ressuscité est l’unique sauveur des hommes.

C’est en Jésus Christ mort et ressuscité que tout homme aura la vie éternelle. Il nous a dit lui-même : « Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance ». Cette mission au service de la vie des hommes nous aide à comprendre ce que le Christ est venu faire. Elle nous aide à comprendre surtout le chemin par lequel il accomplit sa mission. S’il est capable de donner la vie, et de donner la vie en abondance, c’est parce que lui-même accepte de donner sa vie pour les hommes. C’est en faisant l’offrande et le sacrifice de sa vie sur la croix qu’il permet à tous ceux qui croient en Lui de trouver le chemin de la vie éternelle. C’est pour cette raison que l’apôtre Pierre dans la première lecture de ce dimanche disait aux croyants réunis à Jérusalem le jour de Pentecôte : « Ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ ». Et à l’écoute de l’apôtre, les croyants sont bouleversés et se demandent quoi faire. Alors Pierre les invite à la conversion, à changer leurs cœurs et leur façon de vivre, à prendre le chemin à la suite du Christ en recevant le baptême. Saint Luc, l’auteur du livre des actes des apôtres, nous dit que le jour de Pentecôte environ trois mille personnes furent baptisées, sont devenues des nouvelles brebis du Seigneur. Le jour de Pentecôte, les gens qui avaient écouté le discours de l’apôtre Pierre posaient une question : « Que devons-nous faire ?» Est-ce que cette question ne vaut pas aussi pour nous tous aujourd’hui ? Est-ce que cette question ne devrait pas habiter chacun de nos cœurs ? Le Seigneur nous aime et il a donné sa vie pour nous sauver. Comment répondons-nous à cet amour immense du Christ ? Si nous acceptons de suivre Jésus, si nous acceptons de devenir ses brebis, nous devons-nous aussi nous convertir. Frères et sœurs, prions pour que tous les baptisés prennent conscience de leur vocation à devenir brebis et disciples du Christ et acceptent de participer à sa mission d’annonce de l’Évangile au monde. Amen.

1 commentaire:

  1. Merci à Constant de sa méditation qui participe à notre vie de paroisse, notre vie en communauté.
    Je rends grâce au Seigneur d'appeler certaines et certains d'entre nous à devenir bergers comme Il se définit lui-même et je lui confie tout particulièrement celles et ceux qui répondent à son appel.
    Bonne journée
    Fraternellement
    Odile

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