Psaume d’aujourd’hui.
Seigneur,
Tout
cela n’est pas possible.
Nous
sommes dans l’impasse.
Je
ne comprends pas. Ca ne peut pas durer,
Seigneur.
Mon
impuissance me révolte.
Le
jour, la nuit,
Nous
nous essoufflons.
Oui,
Seigneur, tout cela ne me laisse pas tranquille !
Parfois, j’entends dire :
« Ne te berce
pas trop d’illusion ! »
Ou encore : « Je
n’attends rien de vous ! ».
Je
voudrais tant, Seigneur, réinventer les mots de la tendresse,
me
tenir à la hauteur de cet homme,
cette
femme, cet enfant ;
les
regarder tels qu’ils sont profondément,
entendre
au-delà des gestes, au-delà des mots.
Je
voudrais tant, Seigneur, amener celui avec qui je marche
à
essayer de devenir acteur et sujet sur son chemin,
à
y trouver du sens.
Je
voudrais tant ne pas passer à côté de la rencontre.
Je
voudrais tant, Seigneur, prendre une décision juste.
Pourtant,
ce chemin parcouru avec lui, avec eux,
me
permet de ne pas sombrer.
Dans
ces liens tissés, créés, recréés,
n’est-ce
pas toi ,Seigneur, qui frappe à la porte ?
Alors
je dis avec Jacob :
« Le Seigneur était là et je ne le savais pas ».[1]
Alors, oui, une brèche est ouverte.
La
croix de ton Christ ouvre un passage.
Alors , oui, celui qui souffre nous embarque
sur une terre étrangère,
là ou ne voudrions pas aller :
Il essaye, il désire, il se relève.
Notre
propre étonnement nous étonne :
Même usé et abattu, je m’émerveille.
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