dimanche 9 mai 2021

Groupe de réflexion "renouveler nos liturgies ? Pourquoi ? Comment ?" : un premier document pour appeler au partage de réflexions

Un premier document pouvant appeler au partage de nos réflexions : 

lien à cliquer pour visionner 3 vidéos intitulées les petites conférences du Triduum, sur le site du Centre spirituel de Hautmont :

- Jeudi Saint, petite conférence de la grande semaine donnée par  Raphaël Buyse


- Vendredi Saint, petite conférence de la grande semaine donnée par  Raphaël Buyse



- Samedi Saint, petite conférence de la grande semaine donnée par  Raphaël Buyse

Groupe de réflexion "renouveler nos liturgies ? Pourquoi ? Comment ?" : présentation du groupe et lancement de l'espace de dialogue

  Lors de notre première réunion du 1er mai 2021, nous nous sommes répartis en 4 groupes de travail, dont les réflexions, axes de travail, sont les suivantes :

  • La messe est le temps où l’on fait mémoire du Jeudi Saint : nous avons besoin d’un moment fort spirituellement pour retrouver notre vocation de SERVICE, le goût du REPAS PARTAGÉ (festin) qui nous renvoient à la vie de tous les jours

  • Pourrait-on donner plus de place à la parole, aux échanges, à des témoignages qui nous rejoignent ?
  • Pourrait-on partager ce qui nous a touché dans les textes ?
  • Un rituel simplifié nous semblerait plus compréhensible : le temps "gagné" pourrait alors être donné à des temps d’intériorisation / de silence

Nous avons aussi décidé d'utiliser ce blog comme espace de dialogue pour poursuivre la réflexion. Vous y trouverez donc différents documents : nous attendons vos réactions. Bien évidemment, respect et bienveillance seront les maîtres mots de ces échanges ;-)

jeudi 6 mai 2021

La pastorale de la famille diocésaine : Année " Famille Amoris Laetitia " Un parcours pour Cheminer ensemble ! (parties 1 et 2/10)

 Le pape François en dialogue avec les familles

 À travers un parcours de 10 vidéos, à partir des chapitres de l’Exhortation Apostolique Amoris Laetitia, le Saint-Père, avec l’aide de quelques familles, nous invite à cheminer ensemble pour redécouvrir la famille comme un don, malgré tous les problèmes, les obstacles et les défis qu’elle doit aujourd’hui affronter.

 Chaque vidéo est accompagnée d’un livret, qui se prête à une utilisation souple tant par les familles que par les différentes réalités ecclésiales (diocèses, paroisses, communautés).

 La Famille à la lumière de la Parole de Dieu

 « Comment imaginons-nous l’amour de Dieu ? Existe-t-il dans le monde une réalité concrète qui nous aide à voir cet amour de nos propres yeux ? Bien sûr qu’elle existe ! C’est la famille !

L’image de Dieu qui se reflète dans l’homme et la femme, dans l’amour conjugal : une ‘sculpture’ vivante qui manifeste Dieu ».

 

J’espère que chacun, à travers la lecture [d'Amoris Laetitia], se sentira appelé à prendre soin avec amour de la vie des familles, car elles  "ne sont pas un problème, elles sont d’abord une opportunité" 
Pape François - Amoris Laetitia n° 7

Vidéo 1 :


Livret 1 : ici


«La Parole de Dieu ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une compagne de voyage, y compris pour les familles qui sont en crise ou sont confrontées à la souffrance, et leur montre le but du chemin, lorsque Dieu «essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n’y en aura plus; de pleur, de cri et de peine» 
Pape François - Amoris Laetitia n°22

 Vidéo 2 : 


Livret 2 : ici

 A bientôt pour les prochaines vidéos

lundi 3 mai 2021

Père Gilbert Brun et Pierre-Yves Péguy : « le spirituel lui-même charnel » de Péguy

MEDITATION LORS DE LA MESSE DU 2 MAI 2021

Mots Introductifs par père Gilbert Brun

Le dimanche 18 avril nous avions comme texte d’Évangile celui de St Luc (24, 35-48), texte dans lequel le Christ indique à ses apôtres « touchez moi, regardez : un esprit n’a pas de chair, ni d’os comme vous le constatez que j’en ai ». J’évoquais dans mon homélie « le spirituel lui-même charnel » de Péguy.

Nous avons souhaité prolonger ce mystère de l’incarnation en lisant quelques-uns des 1 911 quatrains, des 7 644 alexandrins écrits par Charles Péguy dans son poème Eve publié en 1913.

Dans cette tapisserie Péguy convoque Ève du texte de la Genèse non pas comme la séductrice ou la tentatrice mais comme la mère de l’humanité, la fiancée du Cantique des Cantiques, la Chair au sens de la Création et non comme antithèse de l’esprit. Ève est tout homme, toute âme qui répond à l’appel de Dieu. Jésus s’est fait homme, il est passé dans l’histoire et la Chair, la Création trouvera grâce devant Dieu par Lui comme nouvel Adam. Le Charnel relie alors l’éternel et le temporel et l’arbre de la connaissance du jardin d’Eden lie celui de la nature et de la grâce.


Lecture extraits des quatrains 838-872 pp.1274-1276 par Pierre-Yves Péguy

« Jésus parle.

(…)

Seigneur qui les avez formés de cette terre,

Ne soyez pas surpris qu’ils soient trouvés informes,

Et bossus et bancals et sournois et difformes,

Et mauvaise nature et mauvais caractère.

(…)

Seigneur qui les avez pétris de cette terre,

Ne vous étonnez pas qu’ils soient trouvés terreux,

Vous les avez pétris de vase et de poussière,

Ne vous étonnez pas qu’ils marchent poussiéreux.

(…)

Seigneur qui les avez pétris de cette humble matière,

Ne vous étonnez pas qu’ils soient faibles et creux.

Vous les avez pétris de cette humble misère.

Ne soyez pas surpris qu’ils soient des miséreux.

(…)

Car le surnaturel est lui-même charnel

Et l’arbre de la grâce est raciné profond

Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond

Et l’arbre de la race est en lui-même éternel.

 

Et l’éternité même est dans le temporel

Et l’arbre de la grâce est raciné profond

Et plonge dans le sol et touche jusqu’au fond

Et le temps lui-même est un temps intemporel.

Et l’arbre de la grâce et de l’arbre de nature

Ont lié leurs deux troncs de nœuds si solennels,

Ils ont tant confondu leurs destins fraternels

Que c’est la même essence et la même stature.

 

Et c’est le même sang qui court dans les mêmes veines,

Et c’est la même sève et les mêmes vaisseaux,

Et c’est le même honneur qui court dans les mêmes peines,

Et c’est le même sort scellé des mêmes sceaux.

(…)

Toute âme qui se sauve ensauve aussi son corps,

Comme une sœur ainée emporte un nourrisson.

Et toute âme qui touche aux suprêmes rebords

Est comme un moissonneur au bord de la moisson.

 

Et l’arbre de la grâce et l’arbre de nature

Sont liés tous les deux de nœuds fraternels

Qu’ils sont tous les deux âme et tous les deux charnels

Et tous les deux carême et tous les deux mâture.

(…)

Et tous les deux crées et tous les deux créature,

Et tous les deux vaisseaux sur le même Océan,

Et tous les deux armés de la même armature,

Et tous les deux berceaux  sur le même néant.

(…)

Et l’un ne périra que l’autre aussi ne meure.

Et l’un ne survivra que l’autre aussi ne vive.

Et l’un ne restera que l’autre ne demeure.

Et l’un ne passera sur la suprême rive,

 

Que l’autre aussi ne fasse un semblable voyage.

Et l’un ne partira dans son dernier trousseau

Que l’autre aussi ne fasse un tel appareillage

Et ne s’embarque aussi sur un dernier vaisseau.

 

Source : Péguy, Charles (2014), Œuvres poétiques et dramatiques. Gallimard, Collection de la Pléiade. NRF. 1 828p.

1ere édition : Péguy, Charles (1913), Eve, Cahiers de la quinzaine. 4eme cahier de la quinzième série.

lundi 5 avril 2021

Père Gilbert Brun : commentaire de l'Evangile selon St Jean 20, 1-9

 Jour de Pâques

Cette nuit, nous avons déjà entonné le cri de notre joie : Christ est ressuscité. Ce matin, maintenant que le jour s’est levé nous célébrons encore le relèvement du Fils à l’appel du Père. La nuit était sans témoin. L’aube amène le défilé des vivants ordinaires, les premiers témoins, Marie de Magdala, Pierre et l’autre disciple. Ils accourent, mais ils ne verront pas pour autant le mystère de la nuit. Rien ne leur montrera l’énigme à jamais cachée où la vie du Fils de l’Homme trouve son origine, où notre vie humaine trouve sa naissance première. Nous célébrons une réalité qui échappe à notre expérience et nous dépasse de toutes parts.

Il nous faut donc relire avec la plus grande attention les récits de l’évangile qui nous présente la foi en sa naissance, qui nous racontent comment ces témoins, chacun à leur manière nous tracent le chemin de l’expérience humaine qui mène à la vie.

Ce dimanche, l’évangile de la résurrection nous invite à prendre tour à tour la place de Marie, celle de Pierre et à venir enfin en ce lieu du troisième témoin : « Il vit et il crut ». L’expérience du disciple Jean est si semblable à la nôtre : comme lui, nous avons sous les yeux les signes de l’absence du ressuscité et les Ecritures qui nous ont été transmises et qui permettent que l’heure venue, selon le rythme de chacun, elles nous donneront de réentendre la parole de vie du Père.  Ces signes sont bien faibles aux yeux du monde : ces signes que sont les Ecritures n’ont aucune puissance démonstrative, mais nous avons appris qu’ensemble il faut les « déplier » comme le suaire roulé dans le tombeau vide pour que nous puissions entendre la Parole : « Selon l’Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ».

La résurrection de Jésus nous rappelle que rien n’est jamais fini pour Dieu. Même la mort peut être passage. Les trois disciples ont compris qu’un tombeau ne pouvait pas enfermer la force d’aimer que Jésus a manifesté par toute sa vie.

                                                                   P. Gilbert Brun

4 avril 2021

samedi 3 avril 2021

Sr Odile : un texte de Sr Véronique Margron, La vie avant la mort

La vie avant la mort – Edito RCF – 27 mars 2021

Présentée par Sr. Véronique Margron

Dimanche des Rameaux. Entrée dans cette semaine qui ne fait série avec aucune autre.

Semaine de fondation, de socle, de sol.

Je relis cette parole de Sylvie Germain dans « Quatre actes de présence » : « Existe-t-il une vie avant la mort ? » s'interroge-t-elle.

Au seuil de la semaine sainte 2021, si particulière après un an de pandémie, cette parole prend singulièrement chair.

 Existe-t-il une vie avant la mort ? Sommes-nous, aujourd’hui, des vivants ? 

Là est sûrement le bon ordre de la question, plus que celle de la vie après la mort, peut-être. Mais bien la vie avant la mort. Quels sont nos empêchements de vie, notre carence de vie ?

Entendre cette question en cette semaine où le Vivant va vivre. Vivre en aimant à la folie.

En ces jours, Jésus détourne un rite d’accueil, comme se laver les mains avant le repas, pour s’agenouiller aux pieds de ses amis. Et, là, proclamer cette parole incroyable : « Si donc moi qui suis le Maître, je vous lave les pieds…, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ».

Il se dépouille de tous les ornements de gloire (le vêtement qu’il portait lors de son entrée à Jérusalem sur l’ânon) ; plus encore, il se dénude pour incarner l’homme de tous les commencements, l’homme renouvelé, l’homme vivant pour d’autres. Pour nous mettre debout.

Au vendredi c’est ce Très vivant qui sera crucifié. Car pour supprimer le vivant, il faut le clouer, aux pieds comme aux mains. L’empêcher de marcher, de se faire compagnon de tous, d’aller au-devant de ceux qui ne peuvent s’approcher, d’endurer la poussière, celle-là même dont nous sommes faits, autant que du souffle divin. Lier les mains, celles qui relèvent, qui partagent, qui touchent, qui travaillent, qui offrent.

Mais les clous ne pourront retenir le Vivant et tout va s’accomplir, car « Voici l’Homme ».

Au samedi cet Homme-là descend justement dans nos lieux sans vie. Dans ce qui est enseveli en nous, dans nos cloaques, dans les enfers du monde ; ils sont nombreux. Dans les entrailles des humanités fracassées des victimes d’abus, d’agressions, de mensonge, de trop d’isolement, de souffrance. 

Dans ce grand silence sur la terre, des profondeurs du mal, Jésus sort vivant pour nous tirer avec lui.

Vers l’avenir.

Autrement que prévue.

Voilà ce qu’est cette semaine comme nos vies et le temps que nous vivons.

Autrement que prévue par celles et ceux qui accompagnaient et aimaient Jésus, comme par ceux qui voulurent et organisèrent sa mort.

Peut-être est-ce parce qu’elle est autrement que prévue que cette semaine se propose de nous embarquer avec elle, tel que nous sommes. Avec nos doutes et nos lassitudes. Nos chagrins et nos frêles espoirs.

Le Christ en ces temps nous ouvre ses bras, dans son endurance sans faille à aimer autant que sa vulnérabilité extrême.

Confions-nous alors à l’Ami, le Vivant. Afin qu’il prenne en son don nos empêchements de vivre et nous rende, maintenant, vivants avec lui.

lundi 15 mars 2021

Quand les enfants s'émerveillent de la nature...

Voici la proposition qui a été faite samedi 6 mars : que diriez-vous de nous retrouver dans le parc de La Claire Maison pour nous émerveiller du printemps qui arrive, pour bricoler avec ce que la nature nous offre et pour prier Dieu tous ensemble ?

A la suite de cette rencontre, un montage a été réalisé avec les trouvailles et les créations du jour :