Jour de Pâques
Cette nuit, nous avons déjà entonné le cri de notre joie : Christ est ressuscité. Ce matin, maintenant que le jour s’est levé nous célébrons encore le relèvement du Fils à l’appel du Père. La nuit était sans témoin. L’aube amène le défilé des vivants ordinaires, les premiers témoins, Marie de Magdala, Pierre et l’autre disciple. Ils accourent, mais ils ne verront pas pour autant le mystère de la nuit. Rien ne leur montrera l’énigme à jamais cachée où la vie du Fils de l’Homme trouve son origine, où notre vie humaine trouve sa naissance première. Nous célébrons une réalité qui échappe à notre expérience et nous dépasse de toutes parts.
Il nous faut donc relire avec la plus grande attention les récits de l’évangile qui nous présente la foi en sa naissance, qui nous racontent comment ces témoins, chacun à leur manière nous tracent le chemin de l’expérience humaine qui mène à la vie.
Ce
dimanche, l’évangile de la résurrection nous invite à prendre tour à tour la
place de Marie, celle de Pierre et à venir enfin en ce lieu du troisième témoin : « Il vit et il crut ».
L’expérience du disciple Jean est si semblable à la nôtre : comme lui, nous
avons sous les yeux les signes de l’absence du ressuscité et les Ecritures qui
nous ont été transmises et qui permettent que l’heure venue, selon le rythme de
chacun, elles nous donneront de réentendre la parole de vie du Père. Ces signes sont bien faibles aux yeux du
monde : ces signes que sont les Ecritures n’ont aucune puissance
démonstrative, mais nous avons appris qu’ensemble il faut les « déplier »
comme le suaire roulé dans le tombeau vide pour que nous puissions entendre la
Parole : « Selon l’Ecriture, il
fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ».
La
résurrection de Jésus nous rappelle que rien n’est jamais fini pour Dieu. Même
la mort peut être passage. Les trois disciples ont compris qu’un tombeau ne
pouvait pas enfermer la force d’aimer que Jésus a manifesté par toute sa vie.
P.
Gilbert Brun
4 avril 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire